
Société Générale perquisitionnée : les cryptos marquent un point
Société Générale perquisitionnée : les cryptos marquent un point
Société Générale a été perquisitionnée dans le cadre d’une enquête pour fraude fiscale. Cette affaire sonne comme un coup de canif dans les pratiques des grandes banques. À l’inverse, les cryptos proposent un modèle plus transparent, et gagnent du terrain.
Le 24 juin 2025, les locaux de Société Générale à la Défense et au Luxembourg ont été perquisitionnés. Le Parquet national financier (PNF) a mobilisé près de 80 enquêteurs et 11 magistrats.
Les investigations ciblent des présomptions de blanchiment de fraude fiscale en bande organisée et d’association de malfaiteurs. Des montages sophistiqués, élaborés depuis 2009, sont au centre des investigations. Ils auraient aidé des sociétés clientes à diminuer artificiellement leur charge fiscale.
Les enquêteurs ont également perquisitionné les domiciles de cadres dirigeants. Ils ont placé plusieurs personnes en garde à vue avant de les relâcher. L’enquête suit son cours. Elle pourrait déboucher sur des poursuites, voire à des sanctions lourdes.
Cette opération rappelle l’affaire « CumCum » de 2023, dans laquelle les autorités avaient déjà mentionné Société Générale. Ces affaires relancent les coups de gueule sur le manque de lisibilité de certains montages dans la finance traditionnelle.
Malgré les efforts de transparence, cette affaire fragilise à nouveau l’image des grandes banques. Les montages fiscaux agressifs, même lorsqu’ils sont légaux, minent la confiance du public.
Le fonctionnement complexe de la finance permet parfois de contourner certaines règles du jeu. Cela contribue à nourrir un sentiment d’injustice fiscale. Les petits contribuables paient, notamment, pendant que les grandes institutions exploitent les failles du système.
Les perquisitions qui ont lieu ces jours-ci montrent que les autorités financières veulent reprendre le contrôle. Mais elles montrent aussi qu’elles ont sans doute besoin de revoir le modèle, dans le sens d’une plus grande clarté et responsabilité.
En regard de ces pratiques opaques, les cryptomonnaies apportent une alternative intéressante. Toutes les transactions sont enregistrées sur une blockchain publique. Il est impossible de l’altérer, de la dissimuler ou de la supprimer.
On apprécie de plus en plus ce niveau de transparence. Il réduit les possibilités de fraude et sécurise les transactions. On supprime des intermédiaires et on gagne en maîtrise.
Même Société Générale a adopté ce modèle. Sa filiale SG‑FORGE a lancé fin 2023 un stablecoin adossé à l’euro. Un deuxième, adossé au dollar (USDCV), suivra cet été. Ces jetons sont conçus pour être conformes au règlement MiCA et sont garantis par des réserves détenues chez BNY Mellon.
Les stablecoins offrent des transactions rapides, fiables et transparentes. Ils promettent une nouvelle ère de paiement : rapide, transparente et conforme à la loi. Voilà qui répond aux critiques formulées à l’égard du système bancaire traditionnel.
L’affaire Société Générale met en lumière les dérives d’un système trop complexe. À l’opposé, les cryptos, portée par la technologie blockchain, ouvrent la voie d’une plus grande lisibilité. Moins de zones grises, plus de responsabilités : le message commence à passer.
Sources : Le Monde, Reuters
Auteur : Annabelle Descamps
Date de publication : 27 June 2025