Les institutionnels sont bullish sur les cryptos en 2026 d’après ce rapport

Les institutionnels sont bullish sur les cryptos en 2026 d’après ce rapport

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Un nouveau rapport de State Street ((géant mondial des services financiers pour investisseurs institutionnels) met en lumière l’accélération nette de l’adoption crypto auprès des investisseurs institutionnels. Le gestionnaire d’actifs numériques a mené une enquête auprès de divers fonds et managers pour mieux appréhender l’engouement. Ses résultats donnent un signal positif pour l’industrie crypto avec des chiffres encourageants et en progression.

En moyenne, les “digital assets” (cryptoactifs, stablecoins, titres tokenisés etc.) représentent aujourd’hui environ 7 % des portefeuilles institutionnels. Les acteurs sondés anticipent même plus qu’un doublement de cette allocation à terme. Les projections pour 2028 portent même cette part à 16 % de leur portefeuille.

L’enquête, réalisée en partenariat avec Oxford Economics auprès de plus de 300 gestionnaires et directeurs financiers, détaille la répartition actuelle moyenne des portefeuilles cryptos. On note une très forte concentration de leur exposition en cash numérique (stablecoins) et en actifs financiers tokenisés (RWA, actions et obligations tokenisées). La tendance semble être plus marquée chez les asset managers.

Pour autant, les actifs les plus volatiles ont réalisé le plus grosses performance de ces fonds. En tête des expositions les plus lucratives, on retrouve Bitcoin 27 % des répondants, suivi de près par Ethereum pour 21 % d’entre eux. Deux actifs phares, qui pourraient voir les stablecoins leur grignoter des parts de marchés, comme ils vont le faire auprès des banques.

Au-delà des performances, l’étude révèle une conviction claire mais surtout croissante. La tokenisation des marchés privés est perçue comme la prochaine étape d’adoption pour les grands fonds de gestion ou d’investissement. Notamment car la sphère crypto dans son ensemble devient de plus en plus liquide. Quoique le crash historique de cette semaine laisse à penser.

Plus de la moitié des sondés estiment qu’entre 10 % et 24 % des investissements seront à terme exécutés via des instruments numérisés ou tokenisés d’ici 2030. À l’inverse, seul 1 % des répondants juge probable que “la plupart” des investissements migrent intégralement onchain d’ici là, sans pour autant nier la tendance de fond. D’après le rapport, la trajectoire privilégiée reste hybride, alliant infrastructures traditionnelles et test de nouveaux rails créés par la blockchain.

Cette vision mixte s’affirme clairement. Pour 43 % des institutions, les opérations d’investissement hybrides DeFi/TradFi devraient progressivement devenir la norme dans les cinq ans, contre un maigre 11 % un an plus tôt.

Inversement, 14 % d’entre eux ne croient pas que les systèmes d’investissement actuels soient disruptés si facilement et rapidement. De façon assez surprenante d’ailleurs, ce chiffre là est en progression aussi. L’an passé seul 3 % pensaient que ces nouvelles solutions ne remplaceraient pas pleinement les infrastructures de trading et de conservation traditionnelles.

Deuxièmement, le rapport éclaire aussi la transformation digitale déjà mise en œuvre par les organisations. La blockchain et l’intelligence artificielle deviennent des piliers des feuilles de route internes. Pour 29 % des répondants, l’intégration blockchain fait partie des plans de transformation. L’usage dépasse la seule sphère de l’investissement. L’étude rapporte que 45 % estiment que les progrès récents en IA générative vont accélérer le développement des actifs numériques (smart contracts, chaînes et tokens).

Dans son communiqué, State Street insiste sur une bascule structurelle. Près de 60 % des institutions prévoient d’augmenter leur allocation à court terme et s’attendent en moyenne à la doubler leur exposition d’ici trois ans. Les cryptomonnaies possèdent à leurs yeux plusieurs avantages concurrentiels. La transparence accrue est citée par 52 % des sondés, l’exécution plus rapide par 39 % et la réduction des coûts légaux de conformité par 32 %.

Our 2025 global research on #digitalassets and emerging technologies reveals a decisive shift in adoption and strategic commitment among institutional investors toward #tokenization and blockchain-enabled transformation. Read more: https://t.co/hzk1f3dZ1O pic.twitter.com/tULwI2Ke88

— State Street (@StateStreet) October 9, 2025

Près de la moitié anticipe des économies d’échelle supérieures à 40 % grâce à la transparence. Environ d’entre eux 40 % disposent déjà d’équipes dédiées actifs numériques. Près d’un tiers déclare que les opérations blockchain font partie intégrante de leur stratégie de transformation numérique globale.

State Street  cumule 49 000 milliards $ d’actifs en conservation et 5 100 milliards $ sous gestion. Et ce dans plus de 100 marchés à travers le monde. Il en va donc aussi de l’évolution de son business. Ce réseau tentaculaire et son poids opérationnel laissent entrevoir une diffusion rapide des de la tokenisation. Avec une base client internationale déjà massive, State Street semble vouloir la promouvoir directement.

Auteur : Stéphane Daniel

Date de publication : 12 October 2025

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