MiCA : Les régulateurs européens enquêtent sur le wallet web3 d’OKX après le hack de Bybit

MiCA : Les régulateurs européens enquêtent sur le wallet web3 d’OKX après le hack de Bybit

Les régulateurs européens ont ouvert une enquête sur l’exchange crypto OKX après que des hackers auraient utilisé sa plateforme web3 pour blanchir une partie des 1,46 milliard de dollars volés à Bybit. Selon des sources proches du dossier citées par Bloomberg, cette affaire a été discutée lors d’une réunion du Comité permanent sur la finance numérique de l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA) le 6 mars.

🚨 L'UE ouvre une enquête sur OKX en lien avec le hack de Bybit. Les régulateurs examinent l'application de MiCA à la plateforme Web3 et les éventuelles sanctions.

L’attention se porte particulièrement sur le service web3 d’OKX, qui inclut une plateforme de finance décentralisée (DeFi) et un portefeuille en self-custody. Il est allégué que des hackers soutenus par la Corée du Nord auraient fait transiter environ 100 millions de dollars à travers ce service. Les autorités cherchent désormais à déterminer si cette branche de l’exchange doit être soumise au règlement européen MiCA (Markets in Crypto-Assets), entré en vigueur fin 2024.

OKX affirme que son service Web3 est totalement décentralisé et ne peut donc être réglementé sous MiCA. Cependant, certains régulateurs, notamment en Autriche et en Croatie, estiment que l’intégration de ce service avec l’exchange centralisé OKX remet en question cette décentralisation. Si les autorités concluent que la plateforme doit être soumise à MiCA, OKX pourrait être contraint de renforcer ses contrôles anti-blanchiment et de se conformer aux exigences de transparence du cadre réglementaire européen.

L’enjeu est de taille : MiCA prévoit des sanctions sévères pour les plateformes ne respectant pas ses normes, notamment via l’article 64 qui autorise les régulateurs à retirer une licence si une entreprise ne met pas en place des systèmes efficaces pour prévenir le blanchiment d’argent.

L’attaque contre Bybit, survenue fin février, est le plus grand hack de l’histoire des cryptomonnaies. Les hackers ont compromis l’ordinateur d’un employé de Safe, fournisseur technologique de Bybit, leur permettant de siphonner près de 1,46 milliard de dollars. Moins de deux semaines après le piratage, Ben Zhou, PDG de Bybit, déclarait qu’environ 20 % des fonds volés étaient devenus intraçables, les hackers ayant recours à des services de mixage.

Ces méthodes de dissimulation compliquent le travail des régulateurs, qui doivent maintenant déterminer si OKX a facilité, volontairement ou non, le blanchiment des fonds volés. Dans un communiqué à Bloomberg, OKX a fermement nié toute implication, qualifiant ces accusations d’« inexactes et absurdes ».

L’issue de l’enquête reste incertaine, mais les implications pourraient être lourdes pour OKX. Si les régulateurs concluent que son service Web3 doit être soumis à MiCA et qu’il ne respecte pas les obligations de lutte contre le blanchiment d’argent, l’exchange pourrait perdre son autorisation d’exercer en Europe.

Ce dossier marque un test crucial pour la régulation des plateformes DeFi et des exchanges centralisés intégrant des services décentralisés. Alors que l’Europe veut imposer un cadre strict avec MiCA, cette affaire pourrait poser un précédent déterminant pour l’avenir du secteur.

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Auteur : Alex LeRoux

Date de publication : 11 March 2025

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