Crypto Africa : Le bull market, un accélérateur d’adoption et d’investissement

Crypto Africa : Le bull market, un accélérateur d’adoption et d’investissement

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Alors que le Bitcoin atteint un nouveau sommet à 94 800 $, les cryptomonnaies, en particulier la pièce de Satoshi, continuent de faire parler d’elles, galvanisées par la récente victoire électorale de Trump. Parmi les régions du monde, l’Afrique pourrait être l’un des principaux bénéficiaires de cette dynamique. La hausse des cours des actifs numériques pourrait ainsi engendrer des impacts considérables, tant sur le plan technologique qu’économique, renforçant par ricochet l’adoption des cryptos sur le continent.

Si, pour les investisseurs en Europe ou aux États-Unis, la crypto représente avant tout un actif de diversification, en Afrique, son importance est bien plus cruciale. Elle s’impose comme un outil de lutte contre l’inflation et un puissant levier d’inclusion financière, notamment grâce à son rôle dans les transferts de fonds de la diaspora.

Un rapport récent de Bitget met en lumière cette dynamique, révélant que l’adoption de la crypto progresse fortement sur le continent, Telegram jouant un rôle central dans cette expansion. Selon l’étude, le nombre de groupes dédiés à la crypto en Afrique a bondi de 183 %, générant près de 3 millions de nouveaux comptes liés aux actifs numériques. Ce sont principalement les jeunes Africains, âgés de 18 à 44 ans, qui participent à ce boom, en rejoignant ces communautés pour échanger conseils d’investissement, signaux de trading ou astuces sur les mèmecoins prometteurs. Avec l’installation d’un nouveau bull market, cette tendance devrait s’intensifier, d’autant plus que l’inflation reste un problème majeur dans plusieurs régions du continent.

Les transferts de fonds constituent un autre moteur clé de cette adoption. Dans son rapport 2023-2024, Chainalysis souligne que l’utilisation des cryptomonnaies pour les transferts internationaux a explosé, avec les stablecoins comme principal vecteur. Cette tendance devrait encore s’accélérer grâce à l’effet positif du bull market sur les volumes de transactions.

Outre les usages individuels, certains gouvernements africains intègrent désormais la crypto dans leurs politiques fiscales. Le Kenya, par exemple, se positionne en pionnier avec des mesures visant à taxer les transactions en cryptomonnaies. La Kenya Revenue Authority (KRA) a annoncé avoir collecté 77,5 millions de dollars en taxes sur les transactions crypto pour l’exercice 2023-2024. Ce chiffre devrait grimper à 465 millions de dollars d’ici cinq ans, un objectif qui paraît atteignable avec l’essor actuel des marchés.

Malgré une baisse mondiale des financements blockchain en 2023 (-64 %), l’Afrique affiche une résilience remarquable avec une diminution limitée à seulement 9 %. Ce résultat s’explique par des initiatives pro-crypto portées par des gouvernements visionnaires. Un rapport de CV VC souligne notamment une réduction de 77 % du nombre de pays imposant des restrictions implicites sur les cryptomonnaies.

Des exemples comme la Nairobi Securities Exchange (NSE), qui a rejoint le Hedera Council pour tokeniser les actifs financiers au Kenya, illustrent bien cette dynamique. Avec le retour du bull market, les investissements devraient affluer à nouveau, rappelant les cycles de financement records observés en 2021-2022. Les projets blockchain africains, souvent orientés vers des solutions concrètes aux défis locaux, pourraient bénéficier de cet élan pour attirer davantage de capitaux.

L’Afrique se positionne comme une terre d’opportunités pour la crypto, où l’innovation technologique se conjugue à une adoption rapide par les particuliers et les institutions. Alors que le bull market renforce l’attractivité des actifs numériques, le continent pourrait bien devenir un modèle mondial en matière d’intégration de la crypto dans les économies émergentes.

Morale de l’histoire : Quand le Bitcoin rugit, même le lion de la savane veut sa part de Satoshi.

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Auteur : Samuel Cange

Date de publication : 20 November 2024

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